Qu'est ce que la TCI ?
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Définit par l’Association Européenne de Thérapie Communautaire « Elle nous vient du Brésil, où elle a été créée dans la Favela de Pirambu (Fortaleza) par le Pr. Adalberto Barreto dans le cadre du Projet Quatro-varas. Elle est actuellement pratiquée dans de nombreux pays.
Groupes de partage, de soutien participatif, espaces d’écoute de parole et de lien... on les nomme de différentes manières, mais dans tous les cas, chacun y vient en tant que personne, sans notion de hiérarchie, de statut social ou de compétences. Chacun y est l'expert de soi-même, de son expérience de vie.
On y parle à la première personne, uniquement de ce qu'on a vécu, on ne donne pas de conseils, on ne fait ni jugement ni interprétations, on écoute l'autre sans l'interrompre, et on peut utiliser des chansons, poèmes, proverbes, blagues pour mieux exprimer ce que l'on ressent.
L'accent est mis sur les émotions et sentiments liés à une difficulté du quotidien, choisie par le groupe à partir des propositions des participants. A partir de cette situation, les participants partagent leurs expériences, les ressources et des façons de s'en sortir. Avant de se séparer, ceux qui le veulent peuvent évoquer ce qu'ils en retiennent pour eux-mêmes.
On peut venir une seule fois, ou régulièrement, comme on veut, comme on en sent le besoin.
Rien à voir avec l'idée qu'on se fait habituellement des groupes de parole, tant c'est joyeux et positif.
Chacun y a sa place avec sa culture et son histoire de vie. "
C'est une pratique systémique et intégrative de santé et de travail social communautaire, où différents thèmes peuvent être abordés : parentalité, conjugalité, professionnel, dépendance, handicap, isolement, exclusion, précarité, estime de soi, vie affective et sexuelle, soucis du quotidien …
Ce sont des espaces, gratuits et ouverts à tous qui permettent le partage d’expériences de façon circulaire et horizontale, dans un climat de tolérance, de confiance, bienveillance et respect. Cette pratique est régie par des règles simples rappelées en début de séance et le cadre précis est garanti par les 2 animateurs.
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Les objectifs des « espaces d'écoute, de paroles et de liens » ou « rondes » :
· accueillir la parole, la souffrance
· restaurer l'estime de soi en réveillant et valorisant les savoirs issus de l’expérience de vie par le partage
· favoriser la résilience des individus, des familles et des groupes
· favoriser la découverte des ressources individuelles permettant l'autonomisation
· découvrir la diversité culturelle et les ressources collectives comme des richesses
· recréer et développer le lien social pour éviter l'isolement, la précarisation et l'exclusion